Comprendre le bonus, le malus et la résiliation

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Comment calculer son bonus-malus ?

Le bonus-malus auto ajuste votre prime selon votre comportement au volant. Sans sinistre responsable, votre coefficient diminue de 5 % par an, réduisant votre cotisation. En cas d’accident responsable, il augmente de 25 %. Ce système incite à une conduite prudente pour bénéficier de tarifs avantageux.

  1. Qu’est-ce que le bonus-malus ?
  2. Comment calculer son bonus-malus ?
  3. Le coefficient de réduction majoration (CRM)
  4. Où trouver son bonus-malus ?
  5. Quels véhicules sont concernés par le bonus-malus ?
  6. Quels sont les sinistres pris en compte dans le bonus-malus ?
  7. Quelle période est prise en compte pour le bonus-malus ?
  8. Que devient le bonus-malus en cas de changement de véhicule ?
  9. Que devient le bonus-malus en cas de changement d’assurance ?
  10. Quel bonus-malus pour un jeune conducteur ?
  11. Synthèse

Qu’est-ce que le bonus-malus ?

Le bonus-malus, aussi appelé coefficient de réduction-majoration (CRM), est un mécanisme utilisé par les compagnies d’assurance pour adapter le montant de votre prime annuelle en fonction de votre comportement au volant. Il s’agit d’un système incitatif : plus vous conduisez prudemment, moins vous payez. À l’inverse, plus vous êtes impliqué dans des sinistres responsables, plus votre assurance vous coûte cher.
Chaque année, ce coefficient est ajusté en fonction des accidents déclarés, selon que vous en soyez responsable ou non. Le principe est simple : un conducteur sans sinistre responsable bénéficie d’un bonus, ce qui réduit le montant de sa prime. En revanche, un conducteur à l’origine d’un ou plusieurs accidents voit son coefficient majoré, ce qui entraîne une augmentation de sa cotisation.
Le CRM s’applique directement à la prime de référence fixée par l’assureur. Ce système permet donc de récompenser la prudence et d’inciter les assurés à adopter une conduite responsable sur le long terme.

Comment calculer son bonus-malus ?

Le calcul du bonus-malus se base sur un coefficient initial fixé à 1 lors de la première souscription à une assurance auto. Ce coefficient représente une situation neutre, ni avantageuse ni pénalisante. À partir de là, il évolue chaque année en fonction de votre historique de conduite, c’est-à-dire selon le nombre et la nature des sinistres déclarés.

  • ● En l’absence de sinistre responsable, le coefficient est multiplié par 0,95. Cette opération correspond à une réduction de 5 % de votre prime annuelle. En d’autres termes, chaque année sans sinistre responsable vous permet de payer moins cher votre assurance.
  • ● En cas de sinistre responsable, le coefficient est majoré de 25 % pour chaque accident, soit une multiplication par 1,25. Cela signifie que plus vous êtes impliqué dans des accidents responsables, plus votre coefficient augmente, et donc plus votre assurance devient coûteuse.

Il est à noter qu’un sinistre partiellement responsable entraîne également une majoration, bien que moins importante, généralement de 12,5 %.
Voici un exemple d’évolution du coefficient sans sinistre déclaré :

Année Coefficient Réduction
1 1,00
2 0,95 5 %
3 0,90 10 %
4 0,85 15 %
5 0,80 20 %
6 0,76 24 %
7 0,72 28 %
8 0,68 32 %
9 0,64 36 %
10 0,60 40 %
11 0,57 43 %
12 0,54 46 %
13 0,51 49 %
14 0,50 50 % (maximum)

Le coefficient de réduction majoration (CRM)

Le CRM est un indicateur officiel utilisé dans le cadre du bonus-malus automobile. Il sert à ajuster à la hausse ou à la baisse le montant de la prime d’assurance, en fonction du comportement du conducteur sur la route.

Ce coefficient évolue chaque année selon le nombre de sinistres responsables ou partiellement responsables. Plus le conducteur est prudent, plus le CRM baisse, jusqu’à atteindre le plafond du bonus maximal, fixé à 0,50. Cela signifie que le conducteur bénéficie alors d’une réduction de 50 % sur la prime de base.

À l’inverse, une succession de sinistres responsables peut entraîner une hausse progressive du CRM, jusqu’à un maximum de 3,50, correspondant à une majoration de 250 % du tarif de base. C’est le malus maximal, qui s’applique dans les cas de conduite particulièrement accidentogène.

Ce système permet de responsabiliser les assurés, en établissant un lien direct entre leur comportement et le coût de leur assurance auto.

Où trouver son bonus-malus ?

Le coefficient bonus-malus figure généralement sur plusieurs documents officiels remis par votre compagnie d’assurance. Vous pouvez notamment le consulter sur :

  • Votre avis d’échéance annuelle : ce document récapitule les conditions de votre contrat pour l’année à venir, y compris votre CRM actuel.
  • Votre relevé d’informations : c’est un document détaillé retraçant votre historique de conduite sur les cinq dernières années, incluant tous les sinistres déclarés et le coefficient bonus-malus appliqué chaque année.

En cas de doute ou si vous n’avez plus ces documents, vous pouvez aussi contacter directement votre assureur. La plupart des compagnies le communiquent facilement, par téléphone, courrier ou via votre espace client en ligne.

À noter : en cas de changement d’assureur, le nouveau prestataire exigera votre relevé d’informations pour connaître votre coefficient et l’appliquer à votre nouveau contrat.

Quels véhicules sont concernés par le bonus-malus ?

Le système de bonus-malus concerne la majorité des véhicules terrestres à moteur utilisés à des fins privées ou professionnelles. Il s’applique notamment aux :

  • Voitures particulières : les véhicules utilisés par les particuliers pour leurs déplacements quotidiens.
  • Utilitaires légers : les véhicules qui servent au transport de marchandises ou de matériel, généralement dans le cadre d’une activité professionnelle.
  • Véhicules de société : les voitures mises à disposition des salariés par leur entreprise.

En revanche, certains types de véhicules échappent à ce dispositif. C’est le cas, selon les assureurs, des :

  • Deux-roues motorisés (scooters, motos)
  • Véhicules agricoles (tracteurs, machines de récolte)
  • Voitures de collection : souvent assurées avec des contrats spécifiques en raison de leur usage occasionnel et de leur valeur patrimoniale.

Avant de souscrire un contrat, il est donc essentiel de vérifier si le bonus-malus est applicable à votre véhicule. Cela dépend à la fois du type de véhicule et des conditions fixées par l’assureur.

Quels sont les sinistres pris en compte dans le bonus-malus ?

Seuls les sinistres responsables ou partiellement responsables sont pris en compte dans le calcul du bonus-malus. Autrement dit, ce système s’intéresse uniquement aux situations où la responsabilité du conducteur est engagée, en totalité ou en partie. Cela comprend :

  • Les accidents matériels : toute collision ou choc ayant entraîné des dommages à un autre véhicule ou à un bien matériel (murs, poteaux, barrières, etc.).
  • Les collisions avec blessures : lorsqu’un accident implique des dommages corporels, que ce soit pour le conducteur, un passager ou un tiers.
  • Les accidents multiples où une part de responsabilité est attribuée au conducteur assuré.

En revanche, certains événements sont exclus du calcul du bonus-malus, car ils ne reflètent pas la conduite du conducteur. Ils n’ont donc aucun impact sur le coefficient :

  • Les vols de véhicule
  • Les incendies ou explosions
  • Le bris de glace (pare-brise, vitres, etc.)
  • Les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, grêle, etc.)

Ces sinistres peuvent être pris en charge par l’assurance selon les garanties souscrites, mais ils ne modifient pas le CRM.

Quelle période est prise en compte pour le bonus-malus ?

Le CRM est révisé chaque année, généralement à la date d’échéance de votre contrat d’assurance auto. La période prise en compte correspond aux 12 mois précédents, au cours desquels l’assuré doit avoir été couvert pendant au moins 9 mois pour que l’année soit considérée comme complète.

Cette règle vise à s’assurer que le conducteur a effectivement été exposé au risque routier durant une période suffisante pour que son comportement soit significatif. Si vous avez été assuré moins de 9 mois, par exemple à la suite d’une résiliation, d’un changement d’assurance ou d’une souscription tardive, cette période ne sera pas prise en compte dans le calcul du bonus-malus.

Il est donc important de maintenir une couverture continue pour bénéficier de l’évolution favorable du CRM en l’absence de sinistres responsables.

Que devient le bonus-malus en cas de changement de véhicule ?

Le bonus-malus est lié au conducteur, pas au véhicule. Cela signifie que le coefficient de réduction-majoration vous suit, quel que soit le modèle ou le type de voiture que vous choisissez par la suite. En cas de changement de voiture, que ce soit à l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion, ou même dans le cadre d’une location longue durée, votre CRM reste inchangé et s’applique automatiquement à votre nouveau contrat d’assurance auto.

Votre nouvel assureur, ou le même s’il s’agit simplement d’un changement de véhicule au sein du contrat existant, reprend donc le coefficient en vigueur. Il n’est pas nécessaire de recommencer à zéro, ni de repasser par une période d’observation. Cela garantit une continuité dans l’application de votre historique de conduite, qu’il s’agisse d’un bonus ou d’un malus.

Il est toutefois recommandé d’informer votre assureur rapidement du changement de véhicule afin que votre contrat soit mis à jour dans les délais et que la couverture reste valide.

Que devient le bonus-malus en cas de changement d’assurance ?

Le CRM vous suit même si vous changez d’assureur. Le nouveau contrat tient compte du coefficient transmis par votre précédent assureur, grâce au relevé d’informations. Ce document est essentiel : il retrace votre historique d’assurance sur les cinq dernières années, en indiquant notamment votre coefficient bonus-malus actuel, vos anciens assureurs, ainsi que les sinistres déclarés.

Ce mécanisme permet une continuité dans l’évaluation de votre profil de risque, évitant ainsi toute remise à zéro du bonus ou malus. Il garantit que vous ne perdez pas les avantages d’un bon comportement au volant, même si vous décidez de résilier votre contrat actuel pour un autre, souvent dans l’espoir de bénéficier de meilleurs tarifs ou de garanties plus adaptées.

Il est donc vivement conseillé de demander ce relevé à votre assureur actuel avant toute résiliation. Le nouvel assureur s’appuiera dessus pour établir votre nouveau contrat et appliquer le CRM correspondant via le relevé d’informations fourni par votre précédent assureur.

Quel bonus-malus pour un jeune conducteur ?

Un jeune conducteur, c’est-à-dire une personne qui obtient pour la première fois un contrat d’assurance à son nom (souvent de moins de trois ans de permis), commence toujours avec un coefficient de 1. Ce point de départ correspond à une position neutre dans le système de bonus-malus.

Ensuite, le CRM évolue selon les mêmes règles que pour tous les conducteurs : chaque année sans sinistre responsable entraîne une réduction de 5 % du coefficient, et donc une baisse de la prime. Toutefois, les jeunes conducteurs sont souvent considérés comme plus à risque par les assureurs. En conséquence, ils subissent généralement une majoration de prime, appelée surprime jeune conducteur, qui peut aller jusqu’à 100 % la première année. Cette surprime diminue avec le temps et disparaît après trois ans de conduite sans sinistre.

En cas d’accident responsable, l’impact est particulièrement important : la surprime ajoutée au malus peut entraîner une forte augmentation de la cotisation. Un sinistre dès les premières années peut donc considérablement retarder l’accès à un bonus intéressant.

Pour cette raison, il est fortement conseillé aux jeunes conducteurs d’adopter une conduite responsable dès le départ, et de comparer attentivement les offres d’assurance adaptées à leur profil. Certains choisissent d’être conducteur secondaire sur le contrat d’un proche pour limiter les coûts initiaux tout en se constituant un historique d’assurance.

Synthèse

  • Le bonus-malus est un système de calcul qui ajuste la prime d’assurance auto selon le comportement du conducteur.
  • Il repose sur le coefficient de réduction-majoration (CRM), qui commence à 1 lors de la première souscription.
  • Chaque année sans sinistre responsable réduit le coefficient de 5 %, jusqu’à un minimum de 0,50.
  • Un sinistre responsable majore le coefficient de 25 % ; un sinistre partiellement responsable l’augmente généralement de 12,5 %.
  • Seuls les sinistres responsables ou partiellement responsables sont pris en compte dans le calcul.
  • Les vols, incendies, bris de glace et catastrophes naturelles n’influencent pas le CRM.
  • Le bonus-malus est lié au conducteur, pas au véhicule, et reste valable en cas de changement de voiture ou d’assureur.
  • Il est visible sur le relevé d’informations ou l’avis d’échéance, et transmis à chaque changement d’assurance.
  • Tous les véhicules ne sont pas concernés : les deux-roues, véhicules agricoles et voitures de collection peuvent en être exclus.
  • Le CRM est réévalué chaque année, à condition que l’assuré ait été couvert au moins 9 mois sur 12.
  • Les jeunes conducteurs débutent avec un coefficient de 1, mais subissent souvent une surprime durant les premières années.

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