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Accident non responsable et assurance au tiers

Un accident non responsable n’entraîne ni franchise ni malus si la responsabilité est clairement établie. En cas de tiers non assuré, inconnu ou en fuite, le FGAO peut indemniser. Pour éviter les litiges, remplissez soigneusement le constat, collectez preuves et témoins, et respectez les délais de déclaration.

Qu’est-ce qu’un accident non responsable ?

Un accident est considéré comme « non responsable » lorsque vous n’en êtes pas l’auteur. Autrement dit, vous en avez subi les conséquences sans avoir commis de faute. Ce type d’accident est fréquent dans la circulation quotidienne et peut survenir à tout moment, même si vous respectez scrupuleusement le code de la route.

Déterminer la responsabilité repose sur plusieurs éléments : 

  • le constat amiable, lorsqu’il est rempli conjointement par les deux parties
  • les témoignages éventuels
  • les enregistrements vidéo (dashcam ou caméras de surveillance)
  • les conclusions de l’enquête de police ou de gendarmerie en cas d’intervention.

Un accident est aussi considéré comme non responsable si vous êtes arrêté à un feu rouge et une voiture vous percute à l’arrière. Vous n’avez rien à vous reprocher. Idem si un conducteur grille une priorité ou un stop, ou si un cycliste déboule sans regarder. Même chose pour un piéton qui traverse hors des clous. Dans tous ces cas, vous êtes victime. Mais pour faire valoir votre non-responsabilité, vous devez fournir des preuves : photos, témoignages, vidéos ou rapport de police.

Enfin, sachez que dans certains cas, votre responsabilité peut être injustement mise en cause si vous ne pouvez pas la contester par des faits concrets. Mieux vaut donc toujours garder une trace écrite et visuelle de ce qu’il s’est passé.

Quelles sont les exceptions ?

Il arrive que la responsabilité soit partagée entre les conducteurs impliqués dans un accident. On parle alors de torts partagés. Cela signifie que chaque conducteur a commis une faute, même minime, ayant contribué à l’accident. Dans ce cas, vous êtes considéré comme partiellement responsable, ce qui peut impacter votre bonus-malus et entraîner une franchise à votre charge, même si vous n’êtes pas l’unique fautif.

Par exemple, si vous êtes heurté à une intersection alors que vous rouliez légèrement au-dessus de la vitesse autorisée, l’assureur peut estimer que votre comportement a aggravé la situation. Cela justifie alors une part de responsabilité.

Il existe aussi des situations plus complexes ou floues : absence de témoin, de constat signé, ou de preuve matérielle. Dans ces cas, les assurances peuvent avoir du mal à trancher. Faute d’éléments probants, elles peuvent conclure à une responsabilité partagée, voire à une faute à votre charge par défaut. D’où l’importance de toujours rassembler un maximum de preuves dès les premières minutes suivant l’accident.

Quelle indemnisation avec une assurance au tiers ?

L’assurance au tiers est la formule minimale obligatoire. Elle couvre uniquement les dommages que vous causez à d’autres personnes, qu’ils soient matériels ou corporels. En cas d’accident non responsable, vous devez vous tourner vers l’assurance du conducteur fautif pour obtenir réparation.

Si ce dernier est bien assuré, sa compagnie prendra en charge vos frais médicaux, les réparations de votre véhicule, ainsi que les éventuelles pertes économiques liées à l’accident (immobilisation, perte de revenus, etc.). Toutefois, ce processus peut être long, car il repose sur l’accord de responsabilité et les délais de traitement de son assurance.

En parallèle, certains contrats au tiers incluent des garanties optionnelles, comme la « garantie conducteur » ou la « protection juridique ». La garantie conducteur permet d’être indemnisé pour vos blessures, même si l’adversaire est en tort. La protection juridique, elle, peut vous aider en cas de litige ou de procédure pour faire valoir vos droits.

En revanche, sans extension de garantie (tiers + ou tous risques), vos propres dommages matériels ne seront pas pris en charge par votre assureur. Vous devrez alors vous tourner uniquement vers la partie adverse pour être indemnisé, avec le risque d’un refus ou d’un recours complexe.

Accident non responsable : quel impact sur le malus ?

En principe, un accident dont vous n’êtes pas responsable ne génère aucun malus. Votre coefficient bonus-malus reste inchangé, car vous n’avez pas commis de faute. C’est une règle clairement définie dans le Code des assurances, destinée à ne pas pénaliser les victimes.

Mais attention, cette protection n’est pas automatique si la responsabilité est contestée ou mal établie. Si l’autre conducteur refuse de reconnaître ses torts ou si le constat n’a pas été rempli correctement, votre assureur peut décider de vous attribuer partiellement la faute. Dans ce cas, un malus — même minime — peut s’appliquer et impacter votre historique.

Cela peut également arriver si l’accident implique plusieurs véhicules ou si les circonstances sont floues. Un défaut de preuve ou une mauvaise évaluation des faits peut jouer contre vous. C’est pourquoi il faut agir rapidement et méthodiquement : prendre des photos sous plusieurs angles, noter les coordonnées des témoins, faire appel aux forces de l’ordre si besoin, et envoyer une déclaration précise à votre assureur.

Plus votre dossier est complet, plus vous avez de chances d’éviter une pénalisation injustifiée. N’hésitez pas à solliciter l’assistance juridique prévue dans votre contrat pour contester un malus que vous jugez infondé.

Accident non responsable : quel impact sur la franchise ?

En règle générale, si vous êtes reconnu non responsable, vous n’avez pas à payer de franchise. L’indemnisation est prise en charge par l’assurance du conducteur fautif, y compris pour les réparations de votre véhicule et les autres frais engagés. Cette règle repose toutefois sur un principe fondamental : la reconnaissance claire et incontestée de la responsabilité par les deux compagnies d’assurance.

Dans la réalité, certaines situations peuvent faire exception. Si vous faites réparer votre voiture sans avoir obtenu l’accord préalable de votre assureur, vous prenez le risque que celui-ci refuse de couvrir une partie des frais. Autre cas de figure : si l’autre conducteur impliqué n’est pas assuré, ne coopère pas ou conteste les faits, l’indemnisation peut être retardée, voire bloquée.

Dans ce genre de scénario, il est possible que vous deviez avancer les frais de réparation, et qu’une franchise soit appliquée dans l’attente d’un remboursement futur. Il faudra alors faire appel au Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO), qui intervient lorsque l’auteur du sinistre est non assuré ou non identifié. Cette procédure peut prendre du temps et ne garantit pas un remboursement total.

Pour vous prémunir contre ces complications, suivez toujours la procédure recommandée : informez rapidement votre assurance, attendez son feu vert avant toute réparation, conservez tous les justificatifs, et n’hésitez pas à solliciter un expert. Cette vigilance vous évitera de supporter indûment des frais qui, en principe, ne devraient pas vous incomber.

En cas d’accident avec un tiers non assuré ou en fuite

Si l’auteur de l’accident prend la fuite ou s’avère non assuré, les démarches deviennent plus complexes. Vous devez impérativement déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie dans un délai de cinq jours, puis informer rapidement votre assureur. Ce dernier pourra vous orienter sur la constitution du dossier.

Dans ces situations, le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) peut intervenir. Il a pour mission d’indemniser les victimes d’accidents causés par des conducteurs non assurés ou inconnus. Le FGAO prend en charge les dommages corporels et, sous certaines conditions strictes, les dommages matériels (par exemple, en cas de blessures graves ou si le véhicule est fortement endommagé).

Cependant, les démarches sont longues et rigoureuses. Vous devrez fournir un dossier complet comprenant le dépôt de plainte, les rapports médicaux, les devis de réparation, et tout élément pouvant prouver la réalité et la gravité de l’accident. L’indemnisation, même acceptée, reste souvent partielle et plafonnée.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, suivez scrupuleusement les procédures, conservez toutes les preuves, et faites-vous assister par un conseiller juridique ou votre assureur si nécessaire.

Comment éviter le malus accident ?

Pour éviter tout malus après un accident, la priorité est de prouver votre non-responsabilité de façon incontestable. Cela passe d’abord par un constat amiable rempli avec rigueur : chaque case doit être correctement cochée, les zones de commentaire utilisées pour décrire précisément les faits, et la signature des deux conducteurs apposée. En cas de refus de signer de la part de l’autre partie, notez son numéro d’immatriculation et alertez immédiatement votre compagnie d’assurance.

Les éléments visuels sont aussi essentiels. Prenez des photos sous plusieurs angles, incluant les véhicules, les plaques d’immatriculation, les dégâts, la signalisation, l’environnement et même les traces de freinage. Si des témoins sont présents, notez leurs coordonnées et demandez-leur de rédiger une attestation si possible.

Respectez scrupuleusement les délais de déclaration du sinistre (généralement cinq jours ouvrés) et transmettez un dossier complet à votre assureur. Plus votre version des faits est appuyée par des preuves, moins le risque d’un malus injustifié est élevé.

En complément, pensez à renforcer votre contrat avec des options utiles : la garantie conducteur vous protège en cas de blessure, la protection juridique vous accompagne en cas de litige, et certaines formules étendues permettent même une prise en charge anticipée en cas de procédure longue. Ces protections peuvent faire la différence si votre responsabilité est injustement mise en cause.

Synthèse

  • Un accident non responsable survient lorsque vous subissez un sinistre sans avoir commis de faute.
  • La responsabilité est établie par un constat, des témoignages, ou une enquête officielle.
  • Certaines situations peuvent mener à une responsabilité partagée et impacter votre assurance.
  • Avec une assurance au tiers, l’indemnisation dépend de l’assurance du conducteur fautif.
  • Sans garanties complémentaires, vos dommages matériels ne sont pas couverts.
  • Aucun malus n’est appliqué si votre non-responsabilité est reconnue.
  • La franchise ne s’applique pas sauf exceptions (tiers non assuré, désaccord sur les faits).
  • En cas de fuite ou de tiers non assuré, le FGAO peut intervenir, mais la procédure est longue.
  • Pour éviter tout malus, constituez un dossier solide : constat détaillé, photos, témoignages, et déclaration rapide.
  • Des garanties optionnelles comme la protection juridique ou la garantie conducteur offrent une meilleure protection.

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